Ce tutoriel ne décrit que les fonctions de base d'OmegaT. Pour avoir une idée de l'intégralité des fonctions offertes par OmegaT, consultez le manuel de l'utilisateur. Les raccourcis clavier décrits ici utilisent la notation « Ctrl+touche » que les utilisateurs de Mac doivent lire « Cmd+touche ». Cette touche est étiquetée « cmd » ou « command », ou est indiquée avec une pomme sur les claviers Apple.
L'écran d'OmegaT est un environnement d'édition composé de plusieurs volets distincts. La taille de ces volets peut être modifiée à l'aide de la souris. Le volet d'édition se trouve à gauche ; c'est ici que vous allez écrire votre traduction. Le volet Correspondances (à droite) affiche les traductions provenant de la mémoire de traduction et correspondant au segment en cours de traduction. Le volet Glossaires (également à droite) affiche les termes présents dans les glossaires et dans le segment en cours de traduction.
Dans le volet d'édition, OmegaT vous présente le texte source segmenté en phrases (ou en paragraphes). Ces segments sont à traduire un par un. Dès que vous passez d'un segment à l'autre, sa traduction est enregistrée dans la mémoire de traduction. Une fois tous les segments traduits (ou bien en cours de traduction, comme vous le souhaitez), OmegaT utilisera la mémoire de traduction pour créer les documents traduits dans le dossier « target ».
Une traduction dans OmegaT est organisée sous forme de « projet » de traduction. Pour chaque projet, OmegaT va créer un ensemble de dossiers. Ces dossiers sont utilisés pour stocker les documents à traduire, les glossaires que vous souhaitez utiliser ainsi que les mémoires de traduction dont vous souhaitez vous servir. OmegaT crée aussi un dossier « target » dans lequel il met lui-même les documents traduits.
À partir du menu, choisissez Projet → Nouveau...
Choisissez un emplacement et un nom pour le projet que vous souhaitez créer. Le nom choisi pour le projet sera aussi le nom du dossier qui contiendra tous les sous-dossiers du projet.
OmegaT vous proposera dans une fenêtre similaire à celle ci-dessous une liste de sous-dossiers que vous pouvez soit modifier, soit accepter comme telle.
Vous pouvez accepter l'emplacement des sous-dossiers, mais vous devez vous assurer que les codes de langue pour votre projet sont corrects. Pour ceci, sélectionnez les codes langue (2 lettres) ou les codes langue-et-région (2 + 2 lettres) appropriés en utilisant les listes déroulantes, ou encore saisissez-les au clavier (le code langue peut faire 2 ou 3 lettres). Mémorisez l'emplacement du sous-dossier « target » qui contiendra vos fichiers traduits. Si vous souhaitez qu'OmegaT utilise une segmentation par phrase plutôt que par paragraphe, n'hésitez pas à vérifier les règles de segmentation.
Une fois que vous avez cliqué sur « OK » pour confirmer les caractéristiques du projet, OmegaT vous propose de choisir les fichiers source à importer pour traduction. Il vous est possible d'importer un ou plusieurs fichiers ou même des dossiers entiers (avec éventuellement leurs sous-dossiers). Si vous avez fait une erreur, il vous suffit d'ouvrir manuellement le dossier « source » de votre projet et d'y ajouter ou d'en retirer des fichiers.
Pour inspecter la liste des fichiers à traduire, consultez la fenêtre Fichiers du projet (menu : Projet → Fichiers du projet..., si elle ne s'ouvre pas automatiquement). Si le contenu du dossier « source » a dû être modifié, n'oubliez pas de recharger le projet (menu : Projet → Recharger). OmegaT vous propose de traduire en premier le fichier figurant en tête de liste. N'oubliez pas qu'OmegaT ne peut traduire des fichiers aux formats ci-dessous que s'ils correspondent aux masques définis dans les filtres de fichiers. Tous les fichiers dans d'autres formats seront ignorés.
Une fois le projet et les fichiers à traduire définis, OmegaT ouvre le premier fichier source dans le volet d'édition. Le premier segment est surligné en vert et une copie du texte est affichée en dessous, dans la « ligne d'édition ». Toutes les zones extérieures à cette ligne d'édition sont protégées et ne peuvent pas être modifiées. Vous allez maintenant remplacer le texte source par votre traduction, avant la balise <segment 000X>
. Appuyez sur la touche « Entrée » pour passer au segment suivant. Note :
Vous pouvez modifier la configuration du volet d'édition (par exemple pour afficher ou non le texte source, pour mettre en évidence le texte traduit, etc.) dans l'entrée Affichage du menu principal.
Lorsque vous appuyez sur « Entrée », plusieurs choses se passent : OmegaT ajoute la paire de segments (le segment source et sa traduction) à la mémoire de traduction, et traduit également automatiquement tous les autres segments identiques trouvés dans le projet. OmegaT va aussi chercher dans les mémoires de traduction et les glossaires des correspondances avec le segment suivant.
OmegaT analyse les mémoires de traduction et affiche les correspondances (supérieures à 30 %) pour le segment à traduire dans le volet Correspondances. La première correspondance affichée est présélectionnée.
Les raccourcis clavier suivants vous permettent d'insérer la première correspondance dans la ligne d'édition :
Ctrl+I
pour l'insérer à la position du curseur.Ctrl+R
pour l'insérer en remplaçant le contenu de la ligne d'édition.Si plusieurs correspondances sont présentes et que vous ne souhaitez pas utiliser la première :
Ctrl+2
pour la seconde de la liste, Ctrl+3
pour la troisième, etc.Ctrl+I
ou Ctrl+R
comme décrit ci-dessus.Il est possible de demander à OmegaT d'insérer automatiquement dans la ligne d'édition, dès que le segment se présente, la meilleure correspondance au-delà d'un seuil que vous déterminez. Cette option est accessible via Options → Ligne d'édition....
Si OmegaT trouve des correspondances dans les glossaires et les dictionnaires, celles-ci seront affichées pour référence dans les volets Glossaires et Dictionnaires.
OmegaT vous donne accès à de puissantes fonctions de recherche. Ouvrez la fenêtre de recherche avec Ctrl+F
, et entrez le mot ou l'expression que vous souhaitez rechercher dans le champ « Rechercher ». Vous pouvez également sélectionner un mot ou une phrase n'importe où dans le volet d'édition et appuyer sur Ctrl+F
. La partie sélectionnée sera automatiquement affichée dans le champ de recherche.
OmegaT vous permet d'interroger différents moteurs de traduction automatique (Options → Traduction automatique...). Vous obtiendrez automatiquement une suggestion de traduction pour le segment actuel dans le volet Traduction automatique. Si vous appuyez sur Ctrl+M
, elle remplacera le contenu actuel du segment cible.
Une fois tous les segments traduits (ou bien en cours de traduction, comme vous le souhaitez), OmegaT utilisera la mémoire de traduction pour créer les documents traduits dans le dossier « target ». Pour ce faire, sélectionnez Projet → Créer les documents traduits à partir du menu. Quel que soit l'état d'avancement de la traduction, OmegaT va créer les versions traduites des fichiers du dossier « source » dans le dossier « target » du projet. Les fichiers traduits (entièrement ou partiellement) seront sauvegardés dans le dossier « target » spécifié dans les propriétés du projet. Pour finaliser la traduction, ouvrez les fichiers cible dans l'application qui leur est associée (navigateur, traitement de texte...) pour vérifier le contenu de la traduction ainsi que son formatage. Vous pouvez revenir à OmegaT pour y faire les corrections nécessaires sans oublier de créer les documents traduits pour tenir compte de ces modifications.
OmegaT conserve le formatage des documents originaux (caractères gras, italiques...) en utilisant des balises spéciales. Les balises d'OmegaT sont composées d'une ou plusieurs lettres, suivies d'un ou plusieurs chiffres et utilisent le caractère « / » pour la fermeture (par exemple : <f0>, </f0>, <br>, </s2>, etc.). Ces balises doivent être manipulées avec précaution et vous devez faire en sorte qu'elles soient incluses correctement dans le segment traduit de la ligne d'édition (voir Validation des balises).
Cet exemple présente les balises mises en évidence pour les distinguer clairement du texte. Cela ne sera pas le cas dans OmegaT. Les balises HTML (en bleu) seront ignorées par OmegaT parce qu'elles entourent complètement le segment. Les balises en vert doivent être gérées par OmegaT parce qu'elles sont à l'intérieur du segment. Exemple de segment de fichier HTML :
<p>Une police d'affichage différente peut être sélectionnée dans la boîte de dialogue <b>Police d'affichage</b>. Ouvrez-la via l'entrée de menu <i>Options</i> → <i>Police...</i>. Le type et la taille de police peuvent être modifiés dans la boîte de dialogue.</p>
Voici comment OmegaT va afficher ce segment, avec la traduction en afrikaans :
Le texte HTML du document traduit créé par OmegaT sera comme ceci :
OmegaT ne détecte pas automatiquement les erreurs de balises dans un fichier traduit. Avant de livrer les documents traduits, vérifier que ceux-ci ne contiennent pas d'erreurs de balises.
Pour ceci, sélectionnez Outils → Valider les balises à partir du menu. Vous obtenez une table contenant les segments où les balises source ne correspondent pas aux balises cible. Cliquez sur le numéro du segment. OmegaT vous renvoie automatiquement au segment en question dans le volet d'édition pour vous permettre de corriger les balises. Appuyez sur Entrée
pour valider le segment corrigé et vérifiez la correction en appuyant à nouveau sur Control-T
.
Des erreurs de balises peuvent empêcher que le fichier s'ouvre dans certains cas. Il est donc recommandé de s'assurer que les erreurs de balises sont corrigées avant de créer les fichiers traduits. Enfin, il est conseillé d'ouvrir le document traduit dans l'application associée pour en vérifier la mise en forme.
Dans certains langages de programmation (par ex. : PHP, C), des balises spéciales sont utilisées comme espaces réservés dans des chaînes utilisées en combinaison avec la fonction printf. OmegaT peut détecter et valider ces balises si vous l'y autorisez. Sélectionnez Options→ Validation des balises... à partir du menu. Vous pouvez choisir entre une validation simple ou complète. Dans la validation simple, seules les variantes simples des valeurs d'espaces réservés sont utilisées. Cela est utile lorsque le code source ne contient pas les espaces réservés les plus expressifs et les plus complexes et que vous obtenez beaucoup de faux positifs.